Du film "Oppenheimer"

 Oppenheimer

   Je suis allé hier au cinéma pour regarder le dernier film du célèbre réalisateur Cristopher Nolan: Oppenheimer dont la publicité avait fait mouche sur les réseaux sociaux. Le film traite le personnage historique de J. Robert Oppenheimer qui est considéré comme le père de la bombe atomique du fait qu'il était à la tête du projet Manhattan pendant la Seconde Guerre Mondiale qui visait à fabriquer la toute première bombe dont le principe consistait à bombarder les atomes de neutrons afin que les atomes fissionnés lancent à son tour de nouveaux neutrons pour déclencher une réaction en chaîne par ce biais. Le film aborde l'essor de ce pionnier éminent de la physique quantique de manière très mûre et sobre sans travestir la réalité historique. Est-ce que le film était bon ou mauvais, divertissant ou ennuyeux? Est-il un succès cinématographique ou un échec honteux?

 Premièrement, je tiens à préciser que j'ai apprécié le film et j'estime qu'il mériterait d'être couronné en chef-d'œuvre de Nolan quoique vous puissiez avoir l'impression que j'exagère. Cependant, je crois vraiment et sincèrement qu'Oppenheimer pourrait être l'un des films les plus touchants et percutants dans le sens où vous êtes inconsciemment amené à vous rendre compte de la magnitude de l'issue de cette percée technologique qui a coûté la vie d'environ 220 000 personnes. Le scénario est indubitablement le produit d'une plume mûre et même chevronnée s'il faut parler dans le registre familier.  Cristopher Nolan, qui est à la fois le réalisateur et le scénariste, démontre ses compétences cinématographiques au niveau aussi bien d'écriture que de mise en scène. Depuis le début, vous êtes intrigué par la complexité de la description de la santé mentale souffrante du protagoniste vu qu'il a en réalité eu toujours des affres de la conscience à la suite du largage du premier vrai échantillon de son invention. Le bruitage est habilement manié de sorte qu'il y a des moments hauts et bas qui accentuent l'impact avec succès. Par ailleurs, je qualifie le scénario de mûr en raison de la sobriété avec laquelle il a été conçu, car les scènes obscènes ne foisonnent pas à l'exception de quelques scènes de nudité qui ne sont aucunement malvenues. D'ailleurs, les conflits violents n'abondent pas dans le film non plus. C'est un film qui a très bien transmis son message de façon impressionnante mais pas extravagante. Avant d'approfondir cet aperçu du film, j'ai l'intention d'esquisser le thème dans les grandes lignes.

 Le film commence avec l'introduction du protagoniste, Dr. Oppenheimer, qui deviendra plus tard dans le film un scientifique illustre et réputé pour sa vision. À cette époque-là, le monde est déplorablement empêtré dans une guerre d'étendue mondiale qui oppose la faction fasciste appelée l'Axe à la faction antifasciste appelée les Alliés. Les États-Unis n'échappe pas à la règle et l'armée étatsunienne est en quête d'armes dissuasives. À cet effet, les scientifiques américains, dont Oppenheimer, travaillent sans relâche. Après avoir appris que les allemands sont parvenus à briser l'atome, les États-Unis saisissent l'opportunité et se décident à placer un homme brillant à la tête du projet Manhattan, le premier projet de développement d'armes nucléaires: J. Robert Oppenheimer. Bien qu'il soit confronté à deux problèmes  il est assez sagace pour les résoudre. À titre d'exemple, il appréhende une inflammation atmosphérique qui, par l'effet d'une réaction en chaîne inarrêtable, annihilerait toute l'atmosphère et, par ricochet, le monde lui-même. En dépit du fait que les américains l'utiliseront jusqu'à ce qu'ils n'en aient plus besoin, il ne renonce pas et il mène le projet à bien en participant à toutes ses phases de préparation, y compris les essais nucléaires. Pourtant, l'Allemagne se rend avant que la bombe ne soit prête mais le projet continue dans l'espoir de la larguer sur le Japon, qui s'obstine à combattre les Alliés, afin de mettre un terme définitif à la guerre et établir une guerre perpétuelle grâce à cette monstruosité. Une fois réussie, les États-Unis prennent le relais et l'utilisent sur le Japon, occasionnant un trauma indélébile gravé dans la mémoire du monde. Sur cela, Oppenheimer prononce ces mots inoubliables: "Je suis devenu la mort, le destructeur des mondes." Une enquête est ensuite ouverte à propos de sa loyauté envers son pays pour suspicion d'espionnage et de liens avec le parti communiste. Il refuse de fuir le pays et poursuit sa cause dont le résultat est surmontable, quoique mauvais. En fin de compte, le film finit par une scène époustouflante où Albert Einstein et Oppenheimer parlent sur une conversation précédente entre eux, sur laquelle Oppenheimer répond de manière sèche mais saisissante. C'est une fin véritablement impactante mais je choisis de garder la surprise.

 En ce qui concerne les acteurs et leur interprétations, j'admets que j'ai adoré l'interprétation impeccable de l'acteur principal Cillian Murphy qui nous immerge dans l'ambiance du film. Par contre, je dois exprimer ma désapprobation quant à l'acteur choisi pour le rôle d'Einstein. Il était inadéquat d'un point de vue physique puisque l'acteur ne ressemblait pas à Einstein autant qu'il devrait même s'il avait une ressemblance indéniable, quoique insuffisante. Je n'omets pas les autres actrices et acteurs mais je n'ai pas en fait trop de choses à dire vu que le personnage principal dominait déjà tout au long du film. En plus de cela, les symbolismes du film m'ont plu. Par exemple, la fameuse phrase "Je suis devenu la mort" est réitérée à plusieurs reprises. En sus, la réalité historique était fidèlement respectée en dépit de quelques fictions qui ne troublaient pas le cours général du scénario. Les décors étaient pointilleusement ajustés sans abuser.

À titre de conclusion, je donne dans mon cœur le prix le plus haut à ce film pour l'habileté avec laquelle il a été tourné. Les acteurs et les actices sont bien choisis; le bruitage et les graphiques sont irréprochables. Le score que je donne à cette œuvre qui sent l'expérience est 9 sur 10 en déduisant un point pour Einstein.

 Je vous remercie de lire.
Batuhan.


Comments

Popular posts from this blog

Gothic Architecture

Short Essay on Life Sentence

Transgenderism