La Magnifique Cathédrale de Séville : Architecture et Histoire

 La Magnifique Cathédrale de Séville : Architecture et Histoire

La Cathédrale vue depuis le sud-ouest
 Il y a plus de 500 ans l'une des plus magnifiques églises du monde a été construite en Espagne: la Cathédrale de Séville. Elle n'est pas que la plus grande église du style gothique mais aussi l'église avec la plus large superficie au monde, s'inscrivant ainsi dans le Livre Guinness des Records en 1988. Originalement construite en tant que mosquée, cette structure majestueuse a été utilisée comme église après la reconquête de Séville par les chrétiens sous le règne de Ferdinand III tout au long des deux siècles qui s'en sont ensuivis jusqu'à la démolition totale de celle-ci afin d'en reconstruire une nouvelle encore plus fascinante, la Cathédrale Notre-Dame-du-Siège de Séville ou tout simplement la Cathédrale de Séville telle qu'on la connaît aujourd'hui. L'un des meilleurs exemples de l'architecture gothique, quoique influencée par l'architecture maghrébine, la Cathédrale de Séville nous propose beaucoup plus à explorer que ce qu'il n'y paraît.

La Cathédrale de Séville de la même perspective

La carte de la péninsule vers 718, territoire musulman en vert
 Dans le contexte historique, les guerriers arabes en provenance de la péninsule arabique étendent jusqu'aux colonnes d'Héraclès, c'est-à-dire le détroit de Gibraltar, leur nouveau royaume uni sous la bannière de l'Islam. Dirigée par un général aussi idéaliste qu'illustre, Tariq ibn Ziyad, l'armée musulmane traverse le détroit de Gibraltar en l'an 711 pour envahir le royaume wisigoth. À la suite de féroces batailles contre les ibériens sous le commandement de Don Rodrigo, dont l'armée serait mise en déroute à la bataille du Guadalete en 711 a. J.-C. pour la première fois, l'Islam conquiert presque l'entièreté de la presqu'île ibérienne sauf une région septentrionale de celle-ci qui, plus tard, donnerait naissance au royaume des Asturies qui est fameux pour avoir entamé le long processus de Reconquista, signifiant reconquête en français. Sous domination musulmane, le royaume d'Al-Andalus est fondé et la tolérance interreligieuse alterne souvent avec l'oppression musulmane en fonction de différents califes qui se succèdent, empreignant de la culture maghrébine et la culture mauresque—du Maghreb—la culture des peuples autochtones, les espagnols et les portugais en l'occurrence. L'architecture n'échappait pas à la règle, une myriade d'édifices sont ainsi construites telles que des mosquées, des palais, des monuments et des édifices administratifs, indiquant l'intention de ce dernier de s'implanter dans la région pour de bon. Parmi toutes ces nombreuses œuvres architecturales, l'une avait un sort très distinct de celui des autres: la Grande Mosquée de Séville.

L'Alhambra à Grenade, l'un des points de repère de la ville construit sous contrôle musulman

La Giralda
 Comme souhaité par le calife de l'époque, Abu Yaqub Yusuf de la dynastie almohade, les travaux de construction d'une mosquée colossale sont initiés à Séville en l'honneur du déplacement de la capitale depuis Cordoue, plus communément appelé Cordoba, à cette dernière. Vu que la nouvelle mosquée devait être à la hauteur de leur capitale, la tâche éprouvante est confiée au fameux architecte Ahmed ben Yasso. Selon la tradition, le début des travaux date de 1401 bien qu'il n'y ait aucun témoignage documentaire pour vérifier. Édifiée à l'image de la mosquée de Cordoue, la mosquée disposait d'une salle de prière de 17 nefs, orientées au sud, précédées de la cour des ablutions en conformité avec les préceptes de la foi musulmane. Avec grande anticipation, la mosquée tant attendue a été inaugurée le 30 avril 1182, à savoir 16 années plus tôt que son achèvement définitif en 1198. Pourtant, le résultat a valu la peine, car il s'agissait d'une mosquée en style almohade avec une superficie d'environ 6500 mètres carrés, ce qui en faisait l'une des plus grandes mosquée de son temps. Malheureusement, très peu de détails à propos de son architecture nous sont parvenus; néanmoins, son minaret, connu sous le nom de La Giralda, qui serait construit un peu plus tard reste presque intact encore aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que le minaret a été converti en clocher pour servir le peuple chrétien qui avait reconquis la ville où se situe cette œuvre époustouflante de l'époque musulmane de l'Espagne.

Mosquée de Quba, la première du monde suivant beaucoup
 Pour davantage de détails, le célèbre minaret est planifié par la même personne qui avait construit la Grande Mosquée de Séville, l'architecte en chef Ahmed ben Yasso qui s'est inspiré du minaret de la mosquée iconique de Koutoubia à Marrakech, Maroc. Sa construction débute en 1184. En effet, il s'agissait d'une tour carrée édifiée en grès rouge avec des ornements sur les façades. Contrairement à l'imaginaire collectif qui fait venir à notre esprit des temples musulmans avec de gigantesques coupoles et des minarets ronds avec une flèche pointue dès l'instant où l'on pense aux mosquées, cette mosquée était dotée d'une architecture bien distinctive. Même si nous ne pouvons pas dire avec exactitude à quoi ressemblait l'ancienne mosquée, nous pouvons toujours commenter sur son minaret, auquel seulement quelques ajouts structurels ont été faits par les chrétiens de l'époque de la Renaissance pour symboliser la victoire de la foi véridique sur celle qui est fausse—selon eux bien sûr. En réalité, l'architecture que vous imaginez à chaque fois que vous pensez aux mosquées a été longtemps la chose la plus loin de la vérité. Vous pouvez donc vous interroger sur l'origine de cette idée reçue. Elle est en fait issue de l'influence tentaculaire de l'architecture ottomane qui s'est développée en empruntant, ou dérobant d'après certains, des techniques architecturales aux byzantins. Avant cela, la coupole et la rondeur n'existaient guère comme vous pouvez le constater dans l'image à côté bien qu'il y ait toujours des exceptions. Pourtant, les civilisations près de l'empire byzantin avaient déjà pris le goût pour les coupoles et la rondeur des formes, mais cette tendance s'est accentuée frénétiquement sous les ottomans jusqu'au point de devenir la norme dans tous les coins du monde. Pour revenir à nos moutons, il faut dire que le minaret de la grande mosquée d'Isbiliya, le nom de Séville pour les musulmans, avait une esquisse maghrébine remarquable avec des motifs islamiques sur les façades. Cependant, Ahmed ben Yasso décède vers l'an 1188 sans que nous soyons sûr de la date, l'œuvre altière est ensuite assumée par Ali de Gomara qui l'achèverait. Une fois complétée en 1198 sous le règne du calife Almohad Abu Yusuf Ya'qub Al-Mansur, la mosquée est devenue le symbole de la gloire et la splendeur de l'Al-Andalus. Cette splendeur n'a pas toutefois duré très longtemps.

La Mosquée de Koutoubia à Marrakech, Maroc

La gravure de Ferdinand III
  Au mois de juin, 1217, un grand homme est couronné roi de Castille à Autillo de Campos, l'actuelle province de Palencia: Ferdinand III le Saint. Contre tous les complots ourdis par le roi de León, Alphonse IX, il était parvenu à s'enfuir et il hériterait plus tard du royaume de León en sus. En effet, s'il est appelé le Saint, ce n'est pas pour rien. Durant son règne, il entame des campagnes militaires de longue haleine pendant lesquelles il récupère des villes d'importance non négligeable telles que Cordoue en 1236, Jaén en 1246 et enfin Séville en 1248. À la suite de la reconquête de Séville, il ordonne l'installation de la cour royale à Séville et il restaure l'archevêché sévillan. Pour ce faire, il faut une église; par conséquent, l'imposante mosquée de Séville est aussitôt convertie en église et vouée à Sainte Marie de l'Assomption. Cet édifice resterait ainsi autant un temple religieux qu'un monument triomphal. En ce qui concerne le conquérant de Séville, Ferdinand III, il contracte une hydropisie au cours de l'hiver 1251-1252 et il est mort le 30 mai 1252 après avoir énoncé ses souhaits pour ses funérailles. "Seigneur, Tu me donnas le royaume, que je n'avais, l'honneur et le pouvoir que je ne méritais. Tu me donnas vie non durable autant que Tu voulus. Seigneur, je Te rends grâce et je Te rends le royaume que Tu me donnas avec le bénéfice que je pus atteindre et je Te rends mon âme!" dirait-il en levant ses bras au ciel avant sa mort selon Javier A. Richard, l'auteur du livre Fernando III: Cruzado y Santo.

La fin de Ferdinand III dessinée par Virgilio Mattoni en 1887

La voûte vide où se situait autrefois la tour-lanterne
 Après la mort de Ferdinand III, les prêtres ont continué d'officier à l'église convertie de Séville jusqu'au 15e siècle. Pourtant, le 15e siècle a marqué un tournant pour l'histoire de cet édifice. Le clergé, le chapitre de chanoines plus précisément, décide le 8 juillet 1401 de démolir le bâtiment principal de l'église afin d'en reconstruire une nouvelle encore plus grandiose sous prétexte que le bâtiment est déjà en état ruineux. Selon la tradition oral sévillane, la décision exacte du clergé serait: "Construisons un temple si grand que ceux qui le verront terminé nous prendront pour des fous!" Sur cela, les travaux commencent en 1434 sous la direction de le maître architecte Alonso Martínez. En fait, tout cela est susceptible d'être une pure spéculation parce qu'il n'y a pas d'évidence solide pour soutenir ce récit. Le document le plus ancien qui évoque la reconstruction de la cathédrale date de 1448. Dans le livre de comptes du chapitre de chanoines de cette date, on évoque le coût de location des vaisseaux qui transporteraient de la pierre de taille en provenance de El Puerto de Santa María, près de la ville portuaire de Cádiz, vers le site de construction en remontant le fleuve Guadalquivir. L'architecte initial du projet est Alonso Martínez comme déjà évoqué, mais les architectes se succèdent tout au long de décennies comme des rois dans un royaume dans la tourmente: le maître Ysambarte, Charles Gauter de Rúan, le tailleur de pierre Jean Normant. Suivant les trouvailles du chercheur Alfonso Jiménez, l'ancienne mosquée n'a pas été démolie tout d'un coup, mais progressivement à mesure que le nouveau temple était construit. Il signifie qu'il existait des parties de l'ancien bâtiment qui était toujours debout quand les ouvriers jetaient les bases de la cathédrale gothique.

La nef centrale de la cathédrale

Un yâmûr
 Au bout d'à peu près 80 ans, la somptueuse cathédrale est inaugurée le 10 octobre 1506. Cependant, certains historiens mettent en doute cette date aussi, car il leur semble que l'acte d'inaugurer la cathédrale était plutôt propagandiste pour aduler, ou peut-être flagorner, les mécènes finançant la construction. L'une des raisons qui crédibilisent cette hypothèse est la chute de la tour-lanterne en 1511, vraisemblablement dûe à la négligeance causée par la hâte avec laquelle les travaux sont clôturés. Malgré tout, il y a une chose dont nous sommes sûrs et c'est que la cathédrale était belle et bien finie en plein sens du mot avant 1600. Bien que le minaret de l'ancienne mosquée converti en clocher ne soit pas démoli, lui aussi a été orné avec quelques ajouts esthétiques tels que la construction de la salle capitulaire ou de la grande sacristie dans les époques postérieures à l'achèvement de la cathédrale. Normalement, il était de coutume pour les royaumes chrétiens guerroyant contre les musulmans de retirer le yâmûr, un croissant en haut de la coupole, du minaret pour y installer une croix en symbole de victoire avant de le convertir en clocher. Par contre, le yâmûr du minaret de l'ancienne cathédrale est épargné; néanmoins, le minaret est légèrement endommagé et son yâmûr tombe suite à un tremblement de terre violent qui rase la ville le 24 août 1356. Un beffroi, c'est-à-dire la structure culminante comprenant une cloche, en style Renaissance avec une figure là-dessus est ensuite installé par l'architecte Hernán Ruíz pour suppléer au manque du yâmûr qui s'y dressait, marquant ainsi la fin absolue de la construction. Aujourd'hui, une petite figure féminine, appelée El Giraldillo et installée en 1568, surmonte le beffroi, symbolisant la victoire du Christianisme sur l'Islam. En plus, cette figure tourne vers la direction opposée du vent et sert ainsi de girouette, ce qui la distingue le plus pour les yeux scrutateurs des visiteurs. Pour une meilleure observation, une réplique de cette figure est installée devant le Portail de Saint-Christophe comme vous pouvez le constater dans l'image ci-dessous. En dehors de tout cela, la cathédrale subit de graves dommages jusqu'à l'ère contemporaine à cause de soit tremblements de terre ou soit d'autres incidents désastreux et même aujourd'hui certaines partie de la cathédrale sont en cours de restauration financée par l'argent encaissé grâce à la visite des touristes.

El Giraldillo en haut de La Giralda

La réplique de El Giraldillo devant le Portail de Saint-Christophe

Le Patio des Orangers
 Qui dit la Cathédrale de Séville dit le Patio des Orangers. Le patio des orangers, fameux pour sa beauté et son histoire, servait, au début, de cour d'ablution où les musulmans qui voulaient prier dans l'ancienne mosquée se lavaient selon les préceptes de l'Islam avant d'entrer dans le temple. Hormis cela, cette cour était utilisée à des fins festives en temps de paix. Lieu versatile et patrimoine important de la péninsule ibérique, ce patio est l'une des rares parties de la mosquée impeccablement conservées depuis la reconquête de la ville par Ferdinand III. Même si cet espace ouvert n'était plus d'utilité religieuse après la chute de Séville dans les mains chrétiennes, il sert de cimetière pour des personnages notables ou d'espace liturgique. Construit entre 1172-1186, il se distingue avec ses sept arches jumelles aux côtés courts en style arabe. Ses dimensions mesurent 43 mètres sur 81 mètres et des orangers constellent ce grand espace, mais il faut prévenir que ces oranges ne sont pas comestibles vu qu'ils sont amers. En outre, le patio représente un véritable mélange de différentes cultures. Pour exemplifier, il y a dans le patio une fontaine dont la coupe supérieure est wisigothique. En 1618, l'aile ouest est démolie pour la construction d'une église en style baroque annexe de celui.


Le Patio des Orangers de la Cathédrale Notre-Dame-du-Siège vu d'en haut

La tombe de Colomb
 Quant à son architecture, la Cathédrale de Séville caractérise parfaitement le style gothique qui est apparu au 12e siècle avec la Basilique de Saint-Sernin à Toulouse, France. En effet, le style gothique de la cathédrale ne ressemble pas à d'autres édifices gothiques de l'époque; pourtant, cela est dû à la différence culturelle de la péninsule ibérique du reste de l'Europe. Aucun courant ou style n'a été similaire à sa version homologue en Italie ou France en raison de son contact avec un grand nombre de cultures telles que la culture romane, mauresque, musulmane, gothique, etc. On entre dans le bâtiment par le Portail de Saint-Christophe qui est affiché en haut avec la réplique de la girouette El Giraldillo devant lui et qui est l'un de plusieurs portails comme le Portail de l'Assomption, le Portail de Saint-Michel, etc. À l'intérieur, la première chose qui abasourdit les yeux est l'immensité de l'espace intérieur. Le bâtiment comprend cinq nefs perpendiculaires à une seule croisée, la principale nef étant la plus grande avec des voûtes méticuleusement décorées au toit. Il peut vous paraître bizarre que la cathédrale ne dispose pas d'un chevet bien qu'elle soit gothique, mais il faut noter que la forme des étages a dû se conformer à la planification de l'ancienne mosquée qui était rectangulaire sans espace pour des chevets. Des deux côtés, il y a des choses à voir comme la tombe de Christophe Colomb dont le corps a été ramené en Espagne au 19e siècle. Sa tombe est portée par quatre personnes en habit royal qui représente en effet quatre royaumes d'Espagne: Castille, Aragon, León et Navarre. Pourtant, la tombe de Colomb n'est pas la chose la plus importante dans cette cathédrale. L'objet le plus remarquable serait probablement le retable derrière l'autel. Créé au 15e siècle par Pieter Dancart et d'autres sculpteurs qui ont continué son travail pendant quasi 80 ans, le retable, appelé el Retablo Mayor en espagnol, est le plus grand de toute la Chrétienté. Il mesure 20 mètres de haut et 18 mètres de large. À l'intérieur, plus de vingt passages de la vie de Jésus et de Marie sont dépeints sur une base en bois finement sculptée. Combiné avec la couleur jaune des bords, le retable donne une impression dorée ahurissante. Toute cette architecture interne est consolidée par l'omniprésence de brillants vitraux qui diffractent la lumière du jour vers l'intérieur, créant ainsi une ambiance plus spirituelle. Ses arches sont voûtées et elles se resserrent sur le haut, un aspect typique des bâtiments gothiques.

Le retable de la cathédrale

Les détails du retable

Le haut du retable qui symbolise le calvaire du Christ

  En ce qui concerne l'architecture externe, elle est régulière à l'exception de la façade du portail, le Portail de la Conception, qui donne sur le patio des orangers parce qu'il date du 19e siècle et est en style néogothique qui n'est pas très distinct du style gothique mais qui possède évidemment des différences. Dehors, les façades de l'édifice sont inextricablement détaillées en conformité avec la norme gothique et le poids soutenu par les arcs-boutants. En effet, les arcs-boutants et les contreforts sont l'indication la plus fiable d'une structure en style gothique. Contrairement à l'architecture romane où l'édifice est supporté par de très épais murs, le poids des édifices gothiques était soutenu par de petites tours de support sur les côtés qui étaient reliées à l'édifice principal par le biais d'arches à l'apparence de pont, appelés des arcs-boutants. Vous pouvez voir ces arcs-boutants dans l'image ci-dessous. En plus, vous pouvez voir quelques statues de gargouille qui étaient monnaie courante pour l'architecture religieuse occidentale. Au passage, une gargouille est, par définition, un orifice à écoulement en forme de figures fantastiques qui étaient des bêtes monstrueuses et épouvantables dont les statues étaient mises sur les façades des églises pour effaroucher les croyants et symboliser la rédemption dans le corps du Christ, c'est-à-dire l'église, avec le contraste de beaux anges et saints à l'intérieur et d'effrayantes gargouilles à l'extérieur. Même si les gargouilles ont été employés pour orner les orifices des chénaux tout au long de l'histoire, il y a des gargouilles qui ne sont que des statues comme celles sur la Cathédrale Notre-Dame de Paris. En tout cas, les gargouilles de la Cathédral Notre-Dame-du-Siège de Séville sont des décors de ses chénaux.

Les arcs-boutants qui reposent sur les contreforts

Une gargouille de la Cathédrale de Séville

En passant, il ne faut pas oublier la fameuse tour de la cathédrale, La Giralda. Originalement conçu comme minaret, il a été converti en clocher après la reconquête de Séville par les chrétiens en 1248. Même si la tour a été épargnée de la démolition comme cela a été le cas avec l'ancienne mosquée, la tour a été couronnée avec un beffroi en style Renaissance pour abriter les cloches de l'église. Il y a des rampes inclinées pour les premiers étages du clocher tandis que la partie supérieure ajoutée plus tard est montée au moyen d'escaliers. Selon la tradition, le minaret serait construit avec ces rampes afin que l'imam, le prêtre musulman, puisse monter le minaret à dos d'âne pour y appeler les musulmans à la prière, mais ce patron structural n'a pas été continué par Hernán Ruíz qui a ajouté le dernier étage de la tour. Aujourd'hui, les ouvertures en haut de la tour sont sécurisées par des grilles en fer pour empêcher des chutes accidentales mais cela n'enlève rien à la belle vue de Séville depuis le haut.

Le Patio des Orangers vu d'en haut de La Giralda

 En dernier lieu, vous quittez le monument par le Portail du Pardon à l'extrémité opposée du Portail de Saint-Christophe. Le Portail du Pardon était en fait le portail d'entrée de l'ancienne mosquée avant que la ville ne soit tombée dans les mains chrétiennes. Il est revêtu de bronze comme les portails de la mosquée-cathédrale de Cordoue. Quand vous quittez la cathédrale par elle, vous pouvez ainsi visiter deux autres monuments historiques à proximité, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987, à savoir, l'Alcazar de Séville et les Archives Générales des Indes. À titre de conclusion, grâce à son importance historique, son emplacement idéal et son architecture stupéfiante, la Cathédrale de Séville est un monument à ne pas manquer pour tous ceux qui sont amateurs d'art, d'histoire ou d'architecture, car elle n'est pas qu'un temple fantastique à visiter mais aussi une histoire vivante.

Le Portail du Pardon

Je vous remercie de lire,
Athel.




























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